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Les Jeux Olympiques de Paris 2024 nous donnent l’occasion de donner un coup de projecteur sur les innovations techniques pour les sportifs de haut niveau.

En particulier, lors des Jeux Olympiques d’hiver 1968 qui ont également eu lieu en France, à Grenoble, l’équipe de France de ski alpin remporta 8 médailles olympiques, dont trois d’or pour le seul Jean-Claude Killy.

Le savoir-faire français en matière de fabrication de chaussures de compétition fut également à l’honneur cette année- là.

En effet, les Ateliers Heschung® étaient fournisseur officiel de l’équipe de France de ski .

Cette entreprise du nord de l’Alsace était jusqu’alors connue pour sa maîtrise du cousu norvégien, variante du cousu « Goodyear ».

L’intérêt de ces coutures est de rendre la chaussure imperméable par la solidité des coutures qui relient le dessus de la chaussure (la tige) à la semelle, et ressemelable.

 

Un peu d’histoire…

Le cousu « Goodyear » est la version mécanisée du cousu trépointe apparu au 15ème siècle et qui a notamment permis, par l’ajout d’une semelle supplémentaire, de ressemeler les chaussures.

Le cousu trépointe met en œuvre une trépointe (bande de  cuir) cousue à la  tige et à la semelle intérieure par la couture de trépointe, horizontale et invisible (en rouge sur le dessin ci-dessous) et à la semelle extérieure, par une couture petits points, verticale et visible tout autour de la chaussure (en vert sur le dessin).

 

(Source : Wikipedia)

 

Dans le cas du cousu norvégien, les deux coutures sont visibles mais ses avantages sont comparables à ceux du cousu « Goodyear ».

Le cousu « Goodyear « doit son nom à Charles Goodyear Junior, fils de Charles Goodyear, l’inventeur de la vulcanisation du caoutchouc. Son soutien financier permit à des inventeurs, tels qu’Auguste Destouy et Daniel Mills, de perfectionner les premières machines de fabrication de chaussures et de déposer au passage plusieurs brevets, dont le premier remonte à 1869 (Brevet américain N°96.944).

 

 

Mais revenons aux Jeux Olympiques…

Après avoir équipé les premiers skieurs du massif Vosgien, la société Heschung se dirige vers la fabrication de chaussures de ski de compétition et devient fournisseur officiel de l’équipe de France de ski.

Avant la consécration olympique, elle avait perfectionné son savoir-faire et déposé deux brevets pour des chaussures de ski au début des années 60.

Le premier déposé en 1960 protégea un nouveau mode de confection de la  chaussure de ski par le remplacement de la semelle de forme trapézoïdale qui permet de donner aux skieurs la position classique inclinée vers l’avant, par une pièce rapportée en forme de coin, d’inclinaison appropriée (repérée 3 et 3’ sur les figures ci-dessous du brevet).

Ce nouveau mode de confection donne notamment une meilleure stabilité et une rigidité accrue.

 

Le second de 1963 a trait à une semelle pour chaussure de ski, réalisée par coulage d’une masse de caoutchouc dans laquelle est incorporée une plaque de même forme que la semelle à obtenir, mais moins large pour laisser sur son pourtour une bande de soudure de la semelle à la chaussure, et qui comporte également une pluralité de perforations cylindriques dans lesquelles vient pénétrer le caoutchouc lors de l’opération de coulée.

Ce nouveau mode de confection de confection de la semelle lui assure une rigidité particulièrement efficace. 

D’autres brevets suivirent, dont le dernier, issu d’un partenariat avec BMW Motorrad®, pour un dispositif de protection de chaussure de motard ou de motocycliste.

Preuve que l’innovation technique sort souvent des sentiers battus! 

Par Laurent KURTZ

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