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Par Nayla Embarek & Nawhel Guillaumey

Les innovations dans la lutte contre le cancer du sein

De la chirurgie aux traitements tels que la chimiothérapie, l’immunothérapie ou la thérapie cellulaire, de nombreuses solutions thérapeutiques sont disponibles. Malgré cela, le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez la femme en France.
Par conséquent, la recherche de nouvelles innovations thérapeutiques dans la lutte contre le cancer demeure nécessaire.
 

Et des solutions innovantes, il y en a de nombreuses à l’étude. Parmi elles, on peut citer notamment, le vaccin NeuvaxTM (développé par la société américaine Galena Biopharma), en combinaison avec l’adjuvant Leukine®. Cette combinaison cible la protéine HER2, surexprimée dans certains cancers du sein. En phase II, NeuvaxTM a montré son efficacité dans le cancer du sein à un stade précoce. Il est désormais en phase III afin de prouver l’intérêt thérapeutique de cette combinaison. Un brevet intitulé « HER2/neu multi-peptide vaccine » a notamment été délivré en 2010 en Europe.

De nombreux autres essais cliniques, en phase I et/ou II sont encore en cours et pourraient mener à des vaccins thérapeutiques dans le cancer du sein et cocorico, la France n’est pas en reste.

En effet, la start-up ErVaccine Technologies développe un vaccin thérapeutique composé d’antigènes dérivés de rétrovirus endogènes humains (HERV) spécifiquement surexprimés par des cellules tumorales, comme cibles thérapeutiques pour développer de nouvelles immunothérapies en cancérologie. Des essais cliniques de phase I devraient être lancés en 2024.
Cette société a déposé une demande de brevet, intitulée « New method for identifying herv-derived epitopes » en 2022.
Le développement de thérapie dans le cancer du sein reste essentiel mais le dépistage et le diagnostic le plus précocement possible restent la base dans la lutte contre le cancer du sein, en effet, « mieux vaut prévenir que guérir ».

L’avenir est à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Pour la première fois en 2023, un algorithme basé sur une IA a été validé cliniquement pour le diagnostic du cancer du sein de biopsies mammaires à l’initiative de l’Institut Curie et Ibex Medical Analytics. Cette IA a des niveaux de précision très élevés et est capable d’identifier plus de 50 caractéristiques mammaires spécifiques au cancer, permettant ainsi de réduire les erreurs et d’améliorer la qualité du diagnostic. Ceci a été rendu possible avec l’aide de nombreux spécialistes, par des méthodes d’apprentissage profond « deep-learning », avec plus de 2 millions d’échantillons d’images choisis au hasard ou avec des caractéristiques peu communes. Ainsi, cette IA permet de détecter l’avancée de nombreux cancers et d’affiner la précision du diagnostic.

Des demandes de brevets ont été déposées par Ibex Medical Analytics depuis 2018, notamment sur des « système et procédé de gestion de flux de travaux d’examen de lames de pathologie ».

 

Et la PI dans tout ça ?

Les acteurs cités précédemment ont tous déposé une ou plusieurs demandes de brevet mais dans quel but ?

En premier lieu, un brevet est un titre de propriété industrielle qui confère à son titulaire un monopole d’exploitation pour une durée de 20 ans*.
Dans le domaine pharmaceutique, si certains considèrent ce monopole comme un obstacle à l’accès aux soins, d’autres y voient un intérêt dans l’incitation à l’innovation.
En effet, les industries pharmaceutiques doivent constamment innover avec la pression du marché mondial mais aussi pour l’intérêt des patients. Néanmoins, la recherche et le développement (R&D) des traitements deviennent de plus en plus longs (environ 10 ans), coûteux et risqués. Afin de protéger ces innovations, le droit d’interdire conféré par un brevet est une contrepartie aux efforts de recherche.

 

Le titulaire d’un brevet peut utiliser cet outil de différentes manières : en exploitant directement l’invention protégée, en procédant à des transferts de technologies ou en concédant des licences (exclusives ou non). Ces différentes façons d’utiliser le brevet aboutissent à des retours financiers, permettant ainsi d’inciter les entreprises à investir dans de nouveaux programmes de R&D pour la mise au point de nouvelles innovations.

En contrepartie du retour sur investissement que peut permettre l’exploitation d’un brevet, le titulaire divulgue via son brevet les connaissances techniques permettant de réaliser son invention. Le partage de ses connaissances participe au progrès de la science à travers le monde. Car oui contrairement aux idées reçues, qui dit brevet dit pas de mise au secret !

 

Surtout n’oubliez pas de consulter votre médecin, ou une sage-femme au moins une fois par an, et dès 50 ans, faites-vous dépister.

 

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*Pour les médicaments et les produits phytopharmaceutiques cette durée peut être étendue par un Certificat Complémentaire de Protection (Voir Règlement (CE) n°469/2009 pour les produits pharmaceutiques et Règlement (CE° n°1610/96 pour les produits phytopharmaceutiques). 

 

 

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